La commune est entrée dans une phase d’inventaire des zones humides pilotée par la Communauté d’Agglomération Rochefort Océan (CARO). Une étude qui n’est pas actuellement obligatoire, mais toujours financée à hauteur de 80 % par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne.
Il s’agit d’un enjeu majeur sur le territoire car les marais recouvrent 38 % de la surface, contre une moyenne de 12 % dans le reste du département. Un milieu d’une biodiversité exceptionnelle dont les espèces végétales et animales qu’il abrite jouent un rôle dans la régulation de la ressource en eau, l’épuration et la prévention des crues. C’est aussi un enjeu touristique à valoriser, et en termes de protection des populations, il est nécessaire de bien délimiter ces zones dans le cadre du Schéma de cohérence territoriale (Scot). Un cabinet d’études a été mandaté pour la production d’une cartographie des zones humides, du réseau hydrographique et des plans d’eau sur la CARO. Pour Loire Les Marais, la prospection va concerner une surface de 375 hectares (ha) sur un total de 1 225 ha, seuls 14 ha sont urbanisés.
Un groupe de travail
Afin d’intégrer les acteurs locaux dans la démarche, un groupe d travail composé d’élus, d’éleveurs et d’agriculteurs, de pêcheurs et de chasseurs a été constitué. Il seront aussi des référents par secteur et apporteront leur connaissance du terrain. La méthodologie fera appel à l’observation de la flore avec la présence ou non d’espèces connues pour pousser sur des terres aqueuses, et à l’aide d’une tarière. Si la carotte extraite présente des traces d’oxydation jusqu’à une profondeur maximale de 25 cm la zone sera classée humide. Au-delà elle sera considérée zone hydromorphe. Au printemps, une carte sera consultable en mairie, soumise à la consultation des habitants, avant entérinement définitif.
Cette étude permettra de définir la trame verte et bleue de la commune et de les intégrer aux documents d’urbanisme comme le PLU. Il ne s’agit pas de remettre en cause les usages, et les propriétaires n’ont pas à craindre de mauvaises surprises. Au contraire, les détenteurs de terrains situés sur zone humide bénéficieront d’une exonération de 50 % de la taxe foncière sur les propriétés non bâties.
Sud-Ouest du 16/11/2018 – Bernard Gautier